Brother, I love you you know ? [PV Aaron alias frangin]

Il était tard. A peu près 23H00. Bon ok, c'était pas si tard mais bon la journée était bientôt finie donc mathématiquement ... Enfin bref. J'étais dans ma chambre et je me sentais un peu seule. Jake faisait sa ronde. Comme toujours, il était de nuit. Je savais que je le verrais le lendemain mais ça faisait tellement loin ! La maison était grande tout était calme. Je savais que mon frère était de l'autre côté. Je ne lui avais plus parler depuis longtemps. Pas en tête à tête en tout cas. Avant, pourtant, ça nous arrivait tout le temps. Mais il avait changé et je me doutais un peu que lui aussi ne se nourrissait plus d'animaux. Je le sentais. En même temps, je me nourrissais bien grâce au banques de sang ... Mais je voulais en avoir le coeur net.

Je me levais comme dans un rêve, ouvrit ma porte et traversait le couloir qui menait jusqu'au salon où se rejoignait les deux ailes. Cette maison avait appartenu à mon père et mon oncle. C'était maintenant Aaron et moi qui y habitions. Le salon était encombré. C'était un vieux manoir et on pouvait y trouver toutes sortes d'objets. Je regardais le grand tableau représentant mon père, Damon, et mon oncle, Stefan. Les deux frères Salvatore. Je passais mon chemin après que les larmes me soient montées aux yeux. Je les séchais et toquait à la porte de mon frère. Il n'était pas avec une fille pour une fois. J'entrais et le vit sur son lit. Je lui demandais :

-Salut frérot. On peut parler ?

De but en blanc. C'était tout moi ça. J'allais m'asseoir à côté de lui et me mis en tailleur sur son lit pour lui faire face. Il était beau, comme d'habitude. Avait l'air rassasié. On ne se ressemblait qu'un peu. On avait les mêmes cheveux et les mêmes yeux mais il tenait plus de papa niveau peau et tout alors que j'étais comme ma mère. Je lui souris. J'étais heureuse de le retrouver. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que ça me ferait du bien de lui parler comme avant, comme si rien de tout ça ne s'était passé et que nous étions toujours à Florence.

23 heures, je soufflais un bon coup, je n'avais plus ramené de fille depuis trois jours, ce qui était un record personnel considérable. J'avais pris un bouquin de magie pour lire, la bibliothèque de cet endroit était vraiment vieille, il y avait des livres en latin, en anglais, en français, en italien, mais le livre que j'avais emprunté était un livre de magie noire. Je voulais en savoir plus, la magie noire était beaucoup plus amusante que la magie blanche, comment se venger des gens, comment les maudir.

J'étais plongé dans ma lecture, je tachais d'être discret, car ma soeur commençait à avoir des supçons sur moi, elle m'avait vu avec une poupée vaudou, puis avec des bougies noires. Je devais faire attention et je me doutais qu'elle savait la chose. De plus depuis que nous étions venus ici, nous étions assez distants. Je ne lui parlais que de temps en temps et ça correspondait aussi à la durée de ma consomation de sang humain. Je tachais de faire bonne figure en chassant des animaux, mais je m'échappais toujours boire un peu de sang humain.

Mais cela ne me faisait rien de tuer des humains. J'éprouvais tellement de plaisirs à goûter leur sang que je ne pensais pas à la tristesse des gens qui venaient de perdre leur proche. Je venais de finir un passage sur l'histoire de la magie, qui comme tout le temps a toujours habité le monde, j'ai toujours pensé que les livres de magie avait copié l'un sur l'autre pour leur introduction, magie noire et magie blanche confondues.

Quand j'entendis ma soeur frappait à la porte je jetai mon livre par la fenêtre, je sais : pas de respect pour le matériel, j'irai le récupérerai plus tard. Elle rentra avec un sourire, quoi je n'ai pas l'habitude d'être seul ? Oui (--') aujourd'hui elle ne me mettra pas de claque.

Je lui fis un sourire, elle était le portrait craché de maman et maintenant elle la remplaçait pour me donner des leçons, je n'aimais pas ça d'ailleurs.

- Oui, de quoi veux-tu me parler ?

J'avais un sourire si innocent que même ma soeur tombait dedans, malgré tout je regrettais le temps de notre vie en Italie, la maison me manque, Florence me manque.

- Oui, de quoi veux-tu me parler ?

Il me regardait avec son sourire d'ange. Celui qu'il avait quand il voulait me faire gober quelque chose d'incenssé, celui qu'il avait quand il avait peur des reproches. Je sentais ses mensonges à des kilomètres maintenant. C'était un septième sens chez moi maintenant. Il le savait. Mais ce qu'il ne savait pas c'est que je me nourrissais avec les banques de sang maintenant. Plus d'animaux. Mais ce que je savais, moi, c'est qu'il avait un sérieux penchant pour les humains maintenant et je l'avais déjà vu faire de la magie noire. Il avait changé. Ma mère, sorcière blanche depuis toujours, ne serait pas fière. Mon père, pourtant pas un sain, aurait honte. Je n'en revenais pas. Notre mère nous répétait toujours que la magie blanche était plus forte que tout, bien plus puissante et jusque là, ça c'était avéré vrai. Je soupirais. Que pouvais-je bien lui répondre ? J'optais pour la vérité. C'était la meilleure chose à faire.

-A propos de ta nouvelle alimentation et tes nouvelles .... Pratiques ?

J'avais dit ça, hésitante, comme une question. Ca ne me ressemblait pas. D'habitude, j'étais directe, surtout avec mon frère et mes cousines. Je lui pris la main et lui caressais le doigt. C'était des codes qu'il y avait entre nous pour se montrer notre affection, notre amour. On était tellement proches petits que c'était resté. On ne se quittait jamais mais je n'arrivais pas à croire qu'il ait autant changer. J'avais beau joué les dures, au fond, j'étais toujours la pauvre petite fille qui avait besoin d'amour. Je décidais de m'expliquer un peu plus. Je soupirais encore une fois et continuais :

-Tu pourrais au moins, comme moi, prendre du sang aux banques du sang ! Pas le prélever directement ! Et pourquoi la magie noire ? Mais qu'est-ce qui t'arrive non de dieu !

Et voilà, j'avais perdu le contrôle. Je n'en revenais pas. Comme une bombe, lâchée d'un seul coup. Je sentais que ça allait faire des dégâts mais autant ne pas s'avancer et prévoir des choses à l'avance. C'était bien trop risqué.

-Tu pourrais au moins, comme moi, prendre du sang aux banques du sang ! Pas le prélever directement ! Et pourquoi la magie noire ? Mais qu'est-ce qui t'arrive non de dieu !

J'enlevais ma main brusquement, je la regardais elle avait l'air en colère, je sentais la tension, en quoi ça la regardait c'était peut-être ma soeur, mais elle ne me dirigeait pas. Je la regardai un instant avant.

- C'est un jeu, un stupide jeu, je chasse les humains, car j'aime ça, je ne peux pas me résigner à ne pas les faire souffrir. Et je ne fais ce que je veux tu n'es pas maman, ni papa !

Je commençais à m'énerver sérieusement, je la regardai sévèrement.

- Tu te crois meilleur que moi avec ton loup ... Je ne comprends pas pourquoi tu t'inquiètes pour moi je vais bien, il n'y a aucun problème et d'ailleurs tu devrais venir avec une fois chassé en faisant paniquer c'est mieux.

Je savais que cela l'énervait, quand je disais ça, j'espérais simplement lui faire abandonner la course, elle ne peut pas me changer, il n'y a personne qui ne le peux; je suis, ce que je suis. Je lui fis un sourire.

- Je ne fais pas de mal, j'en comprends pas pourquoi tu m'en veux et puis le sang de la banque n'est pas à mon goût, il est froid, je veux du sang chaud, réchauffait par la peur. Je ne tus pas toujours, j'assomme souvent.

C'était surtout la ville qui m'avait changé depuis qu'on était venue ici, enfin la disparition de nos parents m'avait changé, je me souviens du jour où nous devions prendre l'avion pour venir en Amérique, il y avait cette femme vendeuse de boisson, je me souvenais de son visage et je l'avais mordu juste avant de partir, Alice avait déjà failli me voir, je l'avais échappé belle.

Je regardais par la fenêtre, bien qu'elle avait les larmes aux yeux, pour la première fois ça ne me faisait rien, je me concentrais uniquement sur moi-même, je m'en voulais quand même un peu, mais j'en voulais surtout à nos parents.

- C'est un jeu, un stupide jeu, je chasse les humains, car j'aime ça, je ne peux pas me résigner à ne pas les faire souffrir. Et je ne fais ce que je veux tu n'es pas maman, ni papa !

Il hurlait. Il m'énervait et j'avais l'impression que c'était réciproque. Je savais que je n'étais pas un de ses parents, de nos parents. Je n'étais pas bête mais quand je le voyais faire ces choses-là, je pensais que c'était à moi de l'aider, de le protéger malgré que je sois la plus petite. J'en avais marre qu'il ne comprenne pas que j'étais grande ! Que je savais ce qui était bien ou pas. Il enleva sa main de la mienne et, me dit, enfin me crachant au visage :

- Tu te crois meilleur que moi avec ton loup ... Je ne comprends pas pourquoi tu t'inquiètes pour moi je vais bien, il n'y a aucun problème et d'ailleurs tu devrais venir avec une fois chassé en faisant paniquer c'est mieux.

Il me sourit et j'eus une soudaine envie de le gifler que je retins tant bien que mal. La fin de sa phrase avait été plus douce. Mais comment osait-il parler de Jake de la sorte ! Ca ne l'avait jamais dérangé avant à ce que je sache. Ou alors il ne m'en avait jamais parlé. Mais pourquoi maintenant ? Comme si c'était ma faute maintenant ! Tout ça parce que mon petit ami était un peu ... Bizarre. Mais je n'étais pas mieux et lui non plus. Et le coup du "c'est mieux en le faisant paniquer" était vraiment naze. Ca ne se faisait pas, point barre. On aurait dit un monstre sanguinaire quand il disait ça. Et il était hors de question que je vienne avec lui ! Non mais oh ! Pour qui il se prenait ! Comme si, parce que j'étais plus petite, j'étais plus influençable et impressionnable. Je secouais la tête négativement, frénétiquement alors qu'il reprenait :

- Je ne fais pas de mal, j'en comprends pas pourquoi tu m'en veux et puis le sang de la banque n'est pas à mon goût, il est froid, je veux du sang chaud, réchauffé par la peur. Je ne tue pas toujours, j'assomme souvent.

Mais bien sûr ! Je voulais bien le croire mais il embrouillait les personnes qui le nourrissaient. Elles n'avaient plus de souvenirs. Je ne trouvais pas ça bien et si il n'aimait pas le sang froid, il pouvait le mettre au micro-ondes. C'est d'ailleurs ce que je faisais. Bah oui, c'était pas super bon sinon. Je le regardais, larmes aux yeux. Je n'en croyais pas mes oreilles. Mais j'aurais du m'en douter. Nos parents ne se nourrissaient pas d'animaux alors pourquoi le ferions-nous ? Je réfléchis un moment. Il fallait que je le convainque. C'était le mieux que je puisse faire. Et aussi connaître ses raisons bien sûr mais pour cela, il allait falloir que je marche dans son jeu et je n'étais pas sûre que ce soit une bonne idée. Pourtant, il fallait que je prenne le risque. En espérant qu'il marche bien sûr.

-Je te comprends, et il suffit de le faire réchauffer mais c'est vrai que ça doit être drôle. Et pourquoi pratiques-tu la magie noire au fait ?

Question innocente posée par la petite fille qu'il croyait si innocente. Ce qu'il ne savait pas, enfin ce dont il ne se souvenait pas, c'était que j'étais très rusée parfois et espiègle. Mais j'avais un adversaire de taille alors il faudrait être prudente ...

- Tu me prends pour un idiot n'est-ce pas, Alice tu es pourtant plus rusé d'habitude, enfin j'ai grandi avec toi, ton changement de comportement n'est pas réciproque à la situation, donc tu mens.

Je ne voulais pas montrer qu'elle me faisait rire a essayé de me duper, après tout c'était une Salvatore, on avait tous un don pour ça, j'éclatais donc d'un fou rire mental, quand son regard se déconfit. Vu la façon, dont je l'avais découvert. Je la regardai sévèrement avant de reprendre mon discours, je pris le ton le plus mielleux que je pouvais.

- Tu es bien curieuse et puis ma vie ne te regarde pas, je fais ce que je veux je crois, je suis l'aîné, si tu veux bien me laisser tranquille maintenant, je t'en serais très reconnaissant.

Je lui fis un sourire, qui cachait ma soif d'exploser, elle avait changé elle aussi, depuis qu'on s'était installé ici, depuis qu'elle était avec son loup, elle avait pris de l'aisance et de la confiance en elle, j'avais considéré ça comme une trahison. Je me sentais seul, je haïssais cette stupide ville. Je levais les yeux au ciel, c'était une vieille manie maintenant.

Je ne sais pas pourquoi, mais cette dispute me rappelait que je m'étais battu qu'une fois à cause d'un jouet avec elle lorsque nous étions petits, c'était drôle maintenant que j'y pensais, tout ça à cause d'un stupide éléphant, Jimmy, maman lui en avait acheté un et je le voulais aussi et on s'était batu, on avait fini ça dans une énorme bataille de plume, à cause des oreillers détruits qu'on s'était jeté.

Je pris mon oreiller et je lui envoyai en plein dans la tête histoire d'un peu détendre l'atmosphère, je libérai enfin mon rire, elle était étonnée de ma réaction et moi aussi, mais je riais, c'était plus fort que moi. Je pris un second et je donnai un coup je cassais ma lampe de chevet et on se retrouvait dans le noir, enfin ce n'était pas un problème pour nos yeux de vampire.

Je courus, afin de sortir de ma chambre histoire de pimenter un peu le jeu et histoire de s'éclater comme des fous, ce revirement de situations me rappelait l'Italie et pour la première fois depuis longtemps je souriais de plaisir.

J'en profitais pour oublier tout, faire le vide et me détendre, le temps qe ma soeur me repère avec son odorat et que je lui échappe, on avait l'éternité pour jouer. Lorsqu'elle se rapprocha je partis me cacher derrière le canapé en attendant qu'elle bouge.

-Tu me prends pour un idiot n'est-ce pas, Alice tu es pourtant plus rusé d'habitude, enfin j'ai grandi avec toi, ton changement de comportement n'est pas réciproque à la situation, donc tu mens.

Je fis non de la tête. Je me sentais bien conne là. Je ne savais plus quoi dire. Je savais mentir d'habitude. Mais là, il m'avait eu. Je soupirais. Je m'était fait avoir comme une débutante. Je n'en revenais toujours pas. Je baissais les yeux, il fallait que je trouve quelque chose et vite. Mais je n'eus même pas le temps de répliquer qu'il me disait déjà :

- Tu es bien curieuse et puis ma vie ne te regarde pas, je fais ce que je veux je crois, je suis l'aîné, si tu veux bien me laisser tranquille maintenant, je t'en serais très reconnaissant.

Je ne bougeais pas. Jamais nous ne nous étions battus et disputer de la sorte. Il me sourit, un sourire qui contenait beaucoup de choses, devinais-je. Soudain, alors que je me demandais bien ce que j'allais faire maintenant, il me lança un oreiller à la tête. Je n'en revenais pas. J'étais un peu trop sonnée pour réagir et mes réflexes ne se déclenchèrent toujours pas quand il en lança un deuxième que j'évitais de peu en me penchant et qui atterrit dans sa lampe, la cassant au passage. Je fis la moue, soudain dans le noir. Je le vis ouvrir la porte et s'enfuir en courant de sa chambre, un oreiller à la main. Il me cherchait ? Il allait me trouver. J'agrippais à mon tour un oreiller et partit en silence de la chambre. Je vis une ombre dans le salon. Je me retins de rire. On se serait crus en Italie, dans notre Florence chérie, dans notre palais doré.

Soudain, la silhouette plongea derrière le canapé. En deux petites secondes, j'étais derrière elle et je bourrais mon frère de coup pendant trente bonnes secondes. Je m'enfuis ensuite en courant dans le grenier. Je m'accrochais à une poutre et attendit qu'il arrive dans le noir. Je me retenais tant bien que mal pour pouffer de rire. Soudain, sans que je comprenne, la scène changea. Je me retrouvais dans un magasin qui m'avait l'air d'être spécialisé en magie. J'étais avec Cassiopée et nous nous battions contre un monstre.

Je me réveillais de ma vision, les quatre fers en l'air et un mal de crâne horrible. J'étais tombée de mon perchoir. Je me relevais tant bien que mal et c'est à ce moment qu'Aaron arriva. Je le regardais, menaçante et dit :

-Viens m'attraper si tu le peux.

Je rigolais et lui filais entre les doigts comme à mon habitude. Je retournais au salon et cette fois-ci, je me perchais sur le lustre, attendant mon frère une fois de plus.

Hum, Alice s'était pris au jeu, heureusement d'ailleurs, on oubliait toute l'histoire, je la pris par derrière, mais elle m'attendait, elle décampa comme une fusée. Je faillis renverser quelques lampes aux passages, mais j'arrivais à la rattraper, petite joueuse va. Je me jetais sur elle, pour atterrir sur le canapé et le détruire comme de gros gamins. J'eus un énorme fou rire. Je riais aux éclats, j'étais heureux.

J'oubliais tous mes malheurs avec ma soeur, mais voilà ce moment ne durait pas longtemps, j'étais bien au-près d'elle, malheureusement cette ville avait le don de tout gâcher, maintenant elle s'était trouvée un petit ami et moi je restais seul. Oui, la magie noire m'aidait à me sentir mieux, je ne sais pas si vous avez déjà fait quelque chose ou penser à quelque chose tellement que vous êtes heureux ou oubliez vos petits soucis du moment et bien la magie noire et là pour moi. Ce n'était pas vraiment l'idéal je sais, mais c'était la seule chose présente pour moi.

J'aimais beaucoup ma maison à Florence et à présent je devais aimer celle-là, je n'arrivais pas à croire que mon père avait réussi à vivre ici, c'était insuportable, la ville que je préférais aux Etats-Unis était Los Angeles, avec la ville chic de SantaMonica, j'aimerais y aller un jour, ça devait être mon rêve, enfin pour l'instant. Je m'amusais à rêver de ville, alors que je venais de sortir d'une drôle de dispute avec ma chère petite soeur.
Je fis un sourire à Alice. Avant de me lever.

- Tu as pris du poid dis-moi ?!

elle me lança un regard noir

- Je rigole, je rigole.

Je marchais jusqu'à la fenêtre pour l'ouvrir un peu respirer, l'air frais me faisait du bien, je sentais aussi l'odeur d'humain non loin de là, mais je n'avais pas faim, seulement je voulais juste être là à ne plus rien faire et à attendre le temps qui passe, j'étais bien ici. Enfin c'était l'idée que j'essayais depuis un moment de me mettre en tête, même si elle m'échappait. Le temps passe tellement vite si vous voulez mon avis, j'espèrais qu'on allait ite retrouver ses parents incapables avant de retourner dans notre chez nous.

Je vis qu'il venait d'être minuit, la grosse horloge de grand-mère sonnait les douze coups, on allait être demain, voilà je me sentais de nouveau enfermé. J'avais envie de sortir.

- Tu as pris du poids dis-moi ?!

Je lui lançais un regard noir et lui balançais un des coussins du canapé à la tête. Il se releva et, levant les mains en l'air, me dit :

- Je rigole, je rigole.

Je rigolais à sa suite. Je m'étais écrasée sur lui quand il était passé sous le lustre et avait lever le nez en l'air pour me chercher. Il se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit alors que les douze coups de minuit retentissaient. Comme d'habitude, je n'étais pas fatiguée malgré les journées que je me faisais. Mais j'étais à moitié vampire et je n'avais pas donc besoin de beaucoup dormir ce qui était plutôt cool, je l'avoue. Enfin bon. Je ne suis pas ici pour parler de mes cycles de sommeil. Si ? Non. On est tous d'accord. Je reprends donc ma description des évènements parce que ça valait le coup d'oeil - enfin d'après moi.

Il ouvrit la fenêtre et je sentis un vent frais me frapper et déclencher dans tout mon corps la chaire de poule. Je m'approchais de lui. Je le regardais et vit dans ses yeux la terrible envie qu'il avait de sauter par la fenêtre. Je posais ma main sur son bras et chuchotais :

-Si quelqu'un te voyait sauter, comment l'expliquerais-tu ?

Il avait beau avoir changer, je savais que jamais il ne dévoilerait ce que nous étions. C'était logique. Il prenait exemple sur notre père et jamais, ô grand jamais !, il n'aurait dévoilé sa véritable nature. Je lui souris. Nous ne nous ressemblions pas tellement. Nous avions juste le même caractère et les mêmes cheveux. J'avais tout hérité de ma mère, sa peau mâte, ses yeux chocolats ... Mon frère, lui, avait les cheveux de mon père, sa peau pâle mais, étrangement, personne ne savait d'où venait ses magnifiques yeux bleus. Enfin bon, tout le monde s'était habitué depuis le temps. Je reculais et le tirais vers moi jusqu'à ce que je puisse m'affaler dans le canapé à côté de lui, attendant toujours sa réponse.

- Déjà, il faudrait que quelqu'un puisse voir ma super vitesse et ça je ne crois pas qu'un humain puisse le faire.

Je me demandais si elle me pensait aussi bête que ça. De toutes façons, au pire des cas j'aurais mordu la personne qui se serait retrouvé là. Paix à son âme. Je devenais comique morbide, c'était étrange, je devais devenir fou, enfin après avoir fait les quatre cents coups et s'occuper d'Alice, je crois que c'est le cas. J'étais vraiment à l'ouest, la scène prenait vraiment de drôle de tournure.

Je n'aurai pas été étonné de voir un nain roux à lunette sortir dans la pièce et crié quelque chose, j'ai quand même une imagination débordante, je suis étonné parce que je pense moi-même, ahlala, j'étais bizarre, mais j'aimais ça. Je regardais ma soeur ne sachant pas quoi faire.

- Et maintenant, on en est où ?

Il est vrai qu'ils avaient une discussion, mais qui masquait seulement la tension qui régnait dans la maison, tout était loin maintenant, le temps proche, même s'il aimait encore sa soeur, celle-ci avait changé et elle avait grandi et sa langue aussi avait grandi, ça je pouvais le dire, mais après tout, toutes les filles sont des pipelettes. Oui, je sais, je sais, c'est comme ça, même pendant qu'on le fait elles sont obligées de crier mon prénom ou alors de parler du bonheur que ça leur apporte, moi ça me fait bien rire.

- Je suis fou ok ?

j'aurais s'en doute dû écouter ma cervelle au lieu de parler, non mais quel plait. J'étais pas doué ces temps si, j'ai jamais eu autant de malchance. Je suis malheureux.
Je suis vraiment pas doué, j'e suis quand même heureux. Ahlalala.
Je soupirais en faisant un sourire à ma soeur.

Mauvaise explication ! Le coup du "il faudrait déjà qu'il me voit" était complètement mais alors complètement débile ! Je n'en revenais pas que mon propre frère ait pu sortir une ânerie pareille ! J'ouvris la bouche en un grand "O" et lui donnait un petit coup de poing dans l'épaule. Il parut s'en amuser et je rigolais un bon coup alors qu'il réfléchissait intensément. Il se tourna vers moi de nouveau et mon sourire s'effaça automatiquement de mon visage en voyant son expression grave.

- Et maintenant, on en est où ?

Je le regardais, intriguée. A présent, mes sourcils formaient un drôle d'angle, reflétant mon questionnement intérieur. Que voulait-il dire par là ? Il était de plus en plus étrange ces temps-ci mais que voulait-il dire ? Pourquoi parlait-il de ''nous" ? En quoi cela nous menait-il quelque part ? Je n'y comprenais rien. Je ne répondis donc pas, attendant qu'il s'explique ce qu'il ne fit malheureusement pas. A la place, alors que je repliais mes genoux sous moi et que je posais ma tête dessus, il continua :

- Je suis fou ok ?

Cette fois-ci, j'éclatais vraiment de rire. C'était trop hilarant ! Il me disait ça comme ça de but en blanc. Je ne savais pas si il se rendait bien compte. Mais cette révélation me ramena au bon vieux temps et je me blottis dans ses bras. Jamais je ne le haïrais, jamais je ne le laisserais tomber mon frangin adoré. Je le regardais et lui sourit.

-Tu n'es pas fou. Parce que dans ce cas là, je suis pire. Mais qu'est-ce qui te fait dire ça Frérot ?

Depuis combien de temps n'avais-je pas utilisé ce surnom qu'il adorait et en même temps détestait ? Bien trop longtemps si vous voulez mon avis.

- Non rien, ça doit être de famille, la folie.

Ma petite soeur aimait me donner ce surnom " frérot", je détestais ça, mais je trouvais cela aussi mignon, car c'était sa façon de me dire je t'aime bien, même si tu m'embêtes la plupart du temps. Alice ne changerai jamais intérieurement, elle était toujours la petite fille, maligne et drôle qui aimait être protégé par son grand-frère. Ca me déprimais un peu sur le coup, puisque j'allais un jour la quitter, j'étais en train de profondément changer.

Mais j'espérais seulement que Jack sera s'occupé d'elle, même si je ne l'aimais pas vraiment, il avait réussi à redonner le sourire à ma soeur après la disparition de nos parents, une chose que moi-même je n'avais pas réussi. C'était peut-être une raison, pour que je le déteste. Enfin je m'approchais de ma soeur et lui fis un gros câlin, je l'aimais malgré tout, elle était ma soeur. Même si elle ne partageait pas les mêmes idées que moi, au sujet de notre futur et je ne voulais pas tellement que la rupture se fasse maintenant.

J'avais le coeur plus lourd il fallait que je fasse quelque chose, maintenant ma vie allait changer. Je devais enlever toutes craintes pour ma soeur, qui me paraissait encore fragile, malgré son corps de femme.
" Ecoutes, saches que je serai là si tu as besoin de moi d'accord !"

Elle le savait déjà, mais il fallait mieux que je le reprecise, notre discussion planer sur des sentiers sensibles, où souvent ce que l'on obtient au bout est triste et désastreux. Je voulais le meilleur pour ma soeur et j'espérais qu'elle ressente cela à ce moment.

" Tu as du nouveau à propos de ...Papa et maman ?"

Je n'arrivais pas à dire, "papa" il m'avait tellement dessus à disparaître comme ça.

Tu as du nouveau à propos de ...Papa et maman ?

Je le regardais, un peu gênée. Je ne l'avais pas prévenu de ma future escapade avec Cassi' au magasin de magie pour aller chercher nos chers parents mais étais-je obligée de tout lui dire ? Je ne croyais pas, non. Il ne me disait pas tout lui alors pourquoi devrais-je le faire moi ? En même temps vu la vision que j'avais eu ... Peut-être pourrait-il me sauver si j'étais à la limite de la mort après la bataille qui nous attend notre cousine et moi. Oui, je ferais mieux de lui dire, ça vaut bien mieux.

-Je ...

J'hésitais, bégayais, me triturais les mains, ne sachant comment le lui dire. Je me sentis rougir de honte. Ce que j'étais bizarre en ce moment ! Je n'en revenais pas ! Je n'avais jamais été comme ça. J'avais toujours su quels mots employés pour rassurer ou dire quelque chose à mon frère. Je n'avais jamais autant douter du bien-fondé de tout lui dire. Je ne me comprenais plus, c'était pour dire à quel point ça devenait grave là ! J'inspirais un bon coup et fixais mes yeux marrons chocolats dans les siens, bleus océan.

-Je dois aller au magasin de magie avec Cassiopée samedi mais je viens d'avoir une vision et ...

J'hésitais à continuer. Mieux valait ne pas tout révéler d'un coup si il n'était pas prêt. Je ne pouvais pas tout balancer de but en blanc surtout le fait que je risquais carrément de me faire attaquer par une horrible chose mi-homme mi-monstre indescriptible pendant ma petite virée avec ma chère cousine et meilleure amie. Je souris gentiment à mon frère mais ce n'était pas un sourire convaincu. Ce n'était qu'un tout petit, hésitant, tristounet. J'avais peur mais comment pouvais-je lui dire. D'habitude, j'y arrivais et il m'aidait, me protégeais mais il avait changé et je ne savais plus quoi faire.